Première novillada de Boujan, une oreille pour Clemente Jaume
La première novillada de la Féria de Boujan a été décevante. La faute en incombe aux novillos de Pablo Mayoral. Plutôt légers, ils ont été juste de forces donc très peu piqués. Au troisième tiers , à l’exception du cinquième encasté et noble, ils ont manqué de fond et de transmission.
Alvaro Burdiel est passé sans peine ni gloire avec un premier bicho soso et un second qu’il n’a pas su dominer.
Fabio Jimenez a laissé entrevoir quelques bonnes dispositions mais il a touché deux novillos faibles et avec peu d’options.
Le local Clemente Jaume a toréé les deux meilleurs novillos de la tarde. Il a coupé une oreille à son premier après une faena appliquée. Il est resté en dessous des possiblités du cinquième. Le biterrois doit encore travailler la précision de ses estocades.
Fiche Technique
- Boujan-sur-Libron. Première novillada de la Feria “Toros y Campo” Acte VII. Novillos de Pablo Mayoral pour
- Álvaro Burdiel: silence, silence.
- Clemente Jaume: oreille, silence .
- Fabio Jiménez: silence, silence.
- Six piques et rencontres, cavalerie Bonijol
- Clemente Jaume a reçu le prix , une muleta, remis au meilleur novillero de la tarde
- Président : Monsieur Pignan
- Durée de la novillada 2h20 minutes
- Deux tiers d’arène
- Alternance de ciel gris et bleu, vent désagréable mais peu perturbant au niveau du ruedo
Voir le reportage Photos de Philippe Gil Mir ⤵️
Toro à toro
Novillo N° 56 Alvaro Burdiel
Le premier est dans le type de l’encaste mais léger. Dès son entrée en piste, il montre des signes de faiblesse. Il prend un puyazo sans pousser. Comme l’ensemble des six novillos, il a été piqué près de la sortie du toril. Au troisième tiers, le bicho a peu de charge. Alvaro Burdiel débute sa faena par des doblones. Le toro chute. Le madrilène se fait accrocher la muleta sur les premiers derechazos. A la suivante, le novillo lui inflige une sévère voltereta. A gauche, il se retourne vite et n’offre aucune option. Soso il ne transmet aucune émotion. Comme le torero manque de personnalité la faena est vite ennuyeuse. Sur la fin le Pablo Mayoral s’arrête à mi-passe et se réfugie dans les planches. L’estocade, ¾ de lame, est efficace mais trasera. Silence.
Novillo N°30 Clemente Jaume
Le second,typé Saltillo, embiste dans la cape de Clemente Jaume avant de prendre un pique en poussant. Le local de l’étape débute sa faena par des pechos et des derechazos. Le toro est noble, offre quelques options. Jaume profite de cette noblesse mais reste en dessous de son potentiel. Il le cite de trop près et ne lie pas les passes. Pourtant le toro le permet comme le prouve la dernière série, la seule où le torero a enchaîné les muletazos. L’ensemble est appliqué mais manque de transmission. Après un pinchazo, Clemente Jaume tue d’une estocade basse et coupe une oreille.
Novillo N° 63, Fabio Jimenez
Le troisième, lui aussi léger, est bien reçu à la cape par Fabio Jimenez. Il prend une pique en mettant les reins. Le torero commence par le doubler avant de continuer par des derechazos. Le bicho est soso. Le torero d’Alfaro lie deux bonnes séries à droite avec de la toreria mais manquant de transmission par la faute du Pablo Mayoral. A gauche, le toro est quasi parado est compliqué. Pour compenser le manque de transmission de son opposant , Jimenez réduit les terrains sans que cela porte sur le public. Il tue d’une entière trasera après deux pinchazos, silence.
Novillo N° 59 Alvaro Burdiel
Le quatrième est très saltillo. Bien fait, il est le plus haut de l’envoi. Alvaro Burdiel se fait déborder par le rythme du toro quand il le reçoit à la cape. Le Pablo Mayoral prend une pique sans pousser. Après un tercio de banderilles brouillon, le madrilène commence sa faena par le haut. Dès les premières naturelles, le novillo donne des coups de tête dans la muleta. Il se retourne cite et se défend. Le novillero ne domine pas et se fait enfermer dans les tablas et son toreo reste marginal et ne transmet rien. Nouveau silence après une entière basse.
Novillo N° 34 Clemente Jaume
Le cinquième est type Ibarra-Graciliano. Il embiste dès les premiers capotazos . Il est très peu piqué. A la fin du premier tercio, il est andarin et le la pose des banderilles est compliquée. Avec intelligence et autorité, le novillero double le novillo. Après ce début de faena efficace, le Pablo Mayoral rompt et va mettre la tête en humiliant dans la muleta du biterrois. Clemente profite des qualités du bicho, donne de bons muletazos mais reste en dessous, surtout en fin de faena, d’un Santa Coloma qui va à mas. Au moment de prendre l’épée, le toro n’a pas donné toutes les passes qu’il avait à offrir au torero. Jaume tue d’un bajonazo efficace mais très vilain.
Novillo N° 55 Fabio Jimenez
Le dernier est petit et faiblissime. Il est contesté par une partie du public après un simulacre de tercio de piques. Le toro est noble mais manque totalement de forces. Les muletazos de Fabio Jimenez sont de bons niveau mais ne transmettent aucune émotion compte tenu de la faiblesse du novillo. La fin de faena est brouillonne, le toro touche la muleta et se décompose. La première épée est atravesada, la seconde basse. Nouveau silence pour le novillero.
Le prix au meilleur novillero, une muleta, est attribué à Clemente Jaume.
Thierry Reboul
Je n’en peux plus de lire dans les resenas en France et en Espagne, toros faibles et que cela soit dans les arènes de première seconde et troisième. Les ganaderos se connaissent plus leur métier et ne savent plus sélectionner pour avoir des toros forts. A quand une prise de conscience qui les sanctionnera en n achetant plus leurs toros de boucherie et sûrement pas de combat ?