Restons vigilants
Hier à Gamarde, ils étaient à peine de quoi faire une équipe de foot. Il est évident que la stratégie des manifestations près des arènes a vécu. Elle ne séduit plus aujourd’hui que quelques nostalgiques de l’ère Garrigues. Cela ne signifie pas que l’Aficion a gagné. « Ils » ont aujourd’hui une stratégie autre et la période électorale que nous vivons est propice à la mise en œuvre d’actions qui en découle.
Les périodes électorales sont propices à toutes les formes de clientélismes. Cela va de la viande de sanglier offerte généreusement aux personnes âgées dans nos villages à des promesses d’augmentation de salaires pour les fonctionnaires.
C’est traditionnel et n’engage que ceux qui croient aux promesses. Plus inquiétante est la tendance de beaucoup de candidats à faire des risettes aux organisations animalistes dont la capacité à faire du lobbying est un modèle pour tous les élèves des différentes écoles formant les futures petites mains du monde des affaires et de la politique. Parmi les candidats à la présidentielle, Emmanuel Macron, le favori, a peu parlé de la cause animale. Marine Le Pen, Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon flattent les animalistes qui ont été incapables de qualifier leur candidate. La cause animale est en fait peu apparente dans ce débat
Les organisations animalistes effectuent un travail de sape et de manipulation. Ils ont compris qu’il faut infiltrer le monde politique et se faire une petite place en occupant un poste en apparence mineur mais au vrai pouvoir de nuisances Nombreux sont les articles dans la presse, comme dans le Monde (du 23mars) récemment, qui instillent une image victimaire des animaux, osant parfois parler de génocides. Ces pauvres victimes doivent être protégées de ces méchants chasseurs, aficionados, agriculteurs et autres mangeurs de viande. On en vient à se demander si ces défenseurs de la cause animale n’ont pas été formés par d’anciens membres du KGB ou de l’église de scientologie.
Aujourd’hui, la protection animale est rattachée au ministère de l’Agriculture. Les antispécistes veulent créer un ministère de la Condition Animale comme l’ont fait certaines mairies en créant un adjoint en charge de la cause animale. Les différents organismes et syndicats liés à la chasse et la tauromachie sont même contactés par une proche de François Rembsamen, homme politique socialiste en passe de rejoindre le parti présidentiel.
La brave dame qui ne jure que par les animaux propose à ses interlocuteurs de participer à une réflexion commune pour créer un tel ministère. La ficelle est grosse mais le piège est en place. Ne pas y participer, c’est laisser la voie libre à nos adversaires. Y aller c’est leur apporter le petit bois pour allumer le bûcher sur lequel ils veulent nous immoler.
Ce qui est paradoxal pour un cerveau normalement constitué c’est de créer un tel ministère à l’époque où des êtres humains dorment sur les trottoirs, des femmes sont battues et tuées par des lâches à la virilité chancelante. Il y a d’autres priorités pour notre pays. Mais « ils » ont réussi leur travail de manipulation, l’inutile apparait comme essentiel. Comme dans le film « La Planète des Singes », l’animal roi est « anthromorphisé ». Tout se met en place pour que magnas de l’alimentation « végétalisée » et gourous antispécistes imposent leurs vues aux politiques.
Nous allons vivre une période dangereuse. Pas celle de la présidentielle, mais celles des élections législatives. Les pro-animaux veulent vendre leurs voix et nombre de politiques sont prêts à les acheter au prix de la suppression de quelques traditions trop rurales pour être dans le vent.
Le futur président, qui risque d’être l’actuel, aura besoin d’acheter quelques écologistes pour faire oublier le peu de cas qu’il fait de l’environnement et gagner ou protéger quelques circonscriptions. Les animalistes lui apporteront leur « caution de responsabilités » en échange d’un ministère vrai « cheval de Troie ». Et le cancer pourra ronger notre pays.
En Occitanie, les socialistes (pour défendre quelques sièges) ont appuyé les écologistes dans leur action pour supprimer des subventions attribuées à la course camarguaise (ce qui devrait faire réagir certains Sud-estiens si peu solidaires avec les autres tauromachies).
La course camarguaise en a déjà fait les frais. Les écologistes ont réussi, alors qu’ils ne sont pas majoritaires, a écarté la FFC de l’attribution de subventions de la part de la Région Occitanie. Sans verser dans la théorie du complot, on peut y voir un arrangement entre futurs partenaires lors des prochaines élections.
L’opposition dacquoise, qui compte pourtant dans ses rangs des aficionados, se déverse en mensonges sur la gestion des arènes et ce qu’elle coûte à la ville. On est dans la même démarche.
Face à ce risque, deux attitudes sont possibles. La collaboration est par principe exclue. restent la passivité (quitte à sacrifier une partie de nos passions) et le militantisme. Les prochaines joutes demandent union et méthode.
Il est temps que toutes nos structures taurines ou celles visées par les antispécistes se regroupent pour continuer le travail de fond entrepris par certaines en oubliant querelles de clocher et autres crises d’ego.
Et surtout que nous nous rappelions (premier élément de la méthode) que nous sommes aussi des électeurs, que 80% des Français ne sont ni pour ni contre chasse, corrida, foie gras ou autres et que les animaux, eux, ne votent pas.
Thierry Reboul
Bonjour à toutes et tous, ce sont toutes les activités rurales qui subissent ces remises en causes!Il est encore temps de se réunir et de créer des « Esprit du Sud » dans tous les départements du Sud Ouest afin de fédérer et de créer des outils communs pour la promotion et la vulgarisation de nos cultures locales.
Bonne journée, adishatz.
Frédéric Faux
Il faut ajouter à ça l’attitude de certains aficionados qui passent leur temps à cracher dans la soupe : tout est nul, c’était mieux avant, y’a qu’à Vic et Céret que c’est digne, etc…. Le Mundillo ne brille certes pas par son originalité ni sa philanthropie exacerbée, mais enfin, des toros et des toreros, il y en a encore. Moi, une corrida Jandilla-Roca Rey-Morante-Ferrera, je trouve ça digne et le plus souvent je vibre aux spectacles que je vois.
J’ai le sentiment que le plus sûr agent de disparition de la Fiesta, ce sont les gradins vides et ceux expliquent que les garnir, c’est remplir les poches d’affairistes qui ne présentent pas de vrais toros au public.
une des raisons a mon avis de la diminution des afficionados sur les gradins est le prix des places dans certaines arènes. mais comment en diminuer le prix ou tout au moins ne pas l’augmenter. les seuls à pouvoir faire baisser les prix sont les empresa.
ATTENTION je ne dis pas baisser leur bénéfices c’est normal qu’ils en fassent. ce sont eux le seul levier pour y arriver. les toreros, les eleveurs ne baisserons pas par contre si les empressas ne donnent pas le cachet demandé et ne prennent pas les figuras, nous verrons certainement de trés bonnes corridas et les têtes de l’escalafon s’ils veulent toréer baisserons certainement leurs tarif.