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Rion, Julio ne perd pas le nord

Rion, Julio ne perd pas le nord.

Rion des Landes, encore un triomphe. Quelques heures à peine après le triomphe matinal, le village landais a accueilli sa deuxième novillada sans picador. Avec un joli résultat artistique. Julio Norte est sorti par la grande porte.

Les Fraile de Valdefresno ont été de jeux divers, désordonnés souvent (le premier, le deuxième et le cinquième), faible parfois (4ème). Le troisième s’étant révélé invalide, c’est le sobrero, de la ganadéria Alma Serena qui a été combattu en 3bis. Il a demandé de la poigne pour se livrer. 

Pablo Hernandez a bien dominé son premier et a su livré une faena à la bonne hauteur à son second. Malheureusement il tue mal.

Jairo Lopez a été décontenancé par son second opposant. Sa première faena ferme et technique était plus appréciable.

Le triomphateur de l’après-midi est Julio Norte qui a su s’adapter au sobrero, quite a sortir de son style de tauromachie habituelle qu’il a pu présenter au public face au dernier eral de la journée 

Fiche technique
  • Arènes de Rion des Landes, seconde novillada non piquée des Fêtes 2024. Erales de Valdefresno, sobrero de Alma Serena (3ème bis) pour
    • Pablo Hernandez :silence et silence après avis
    • Jairo Lopez :1 oreille et silence après avis 
    • Julio Norte : 1 oreille et 2 oreilles 
  • Président :Lionel Lohiague
  • Public : 3/5ème d’arènes
  • Météo : soleil et nuages
1- Pablo Hernandez – Lironcito n*47

Le premier eral de l’après-midi, fin aux larges cornes, fut difficile à fixer. Pablo lui sert une cape agréable avant que Jairo ne vienne au quite avec une série à la mexicaine. 2 paires de banderilles correctes plus tard, le pampelonais démarre bien sa faena avant que celle ci ne se perde avec la charge désordonnée de l’éral. Les aciers ne sont pas fameux en conclusion. 

2- Jairo Lopez – Trasmontes n*48

Le deuxième eral de l’envoi est long, fin et très vif. Les capes en pâtissent, et le fauve serre déjà sur l’homme. Jairo banderille lui même en 3 paires très correctes, qui réveillent le public. Si le début de la faena tarde à démarrer du fait du manque de fixité du Valdefresno, Jairo puise dans sa technique pour lui imposer une fermeté bienvenue. Le public attribue une oreille malgré l’épée tombée. 

3- Julio Norte – Pituso n*17

Le troisième de l’envoi rentre au pas, et révèle vite dans la cape qu’il est handicapé de l’arrière train. Mouchoir vert.

3bis – Julio Norte – sobrero de Alma Serena

Le public applaudit le sobrero qui présente un trapio développé très appréciable. Julio le capte dans la cape à genoux et l’enroule vite dans sa cape alègre. Deux paires de banderilles très correctes sont posées. Le novillero débute sa faena à genoux, et torée à gauche jusqu’à être bousculé par son opposant. Mettant de côté son style doux habituel, Julio s’est ensuite arrimé, dans plusieurs séries pleine de la poigne nécessaire pour maîtriser le Alma Serena. Épée entière pour conclure. 1 oreille 

4- Pablo Hernandez – Lenardo n*59

L’eral suivant est une petit boule de muscle et de nerf, qui s’emporte dans la cape. Pablo décide de banderiller lui même, avec un résultat mi-figue mi-raisin. Faible des antérieurs, le becerro a besoin d’être économisé à chaque série à mi hauteur, il manque aussi de transmission. La suerte suprême est laborieuse, ponctué d’un avis. 

5- Jairo Lopez – Cigarro n*21

Le mexicain, motivé, se place face au toril pour une porta gayola réussie. L’eral a une charge pleine d’allant, presque trop, et il serre sur l’homme dans la cape. Jairo pose les banderilles lui même, à nouveau, avec panache. Débutée d’un cambio au centre, la faena peine à prendre de l’ampleur. Jairo ne sait comment corriger la trajectoire de son adversaire qui dodeline dans sa charge. Mise à mort difficile avec un avis. 

6- Julio Norte – Pelotito n*56

Le dernier eral de la journée sort en trombe du toril et arrache la cape. Les banderilles accrochent mal sur son cuir, et Julio le voit arriver plein de forces et de charges au troisième tiers. D’abord un peu surpris de toute cette vivacité, le salmantin impose bientôt un style doux, empreint de sensibilité. Plusieurs séries s’inscrivent en rond sur le sable, et séduisent le public qui demande les pavillons après une épée entière, un peu basse du fait d’un recibir involontaire et d’une estocade al encuentro. 2 oreilles. 

Clarisse V.  (photo ©️nicolas couffignal)

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