Roquefort , Diego Garcia et Yon Lamothe sortent en triomphe
Depuis plusieurs années les arènes de Roquefort font confiance à la ganaderia de La Quinta pour leur novillada piquée des fêtes. Ils ont eu raison cette année encore, les six pensionnaires retenus ayant permis un spectacle entretenu. Victor Hernandez malgré de la bonne volonté n’aura pas trouvé la réponse aux problèmes posés par ses deux adversaires. Yon Lamothe, après son triomphe de l’année précédente, divise le public avec son premier adversaire, et magnifie son deuxième malgré une épée mal placée. Diego Garcia pour finir coupe une oreille à chacun de ses novillo avec un travail d’une belle régularité et un style très doux et solaire.
Fiche Technique
- Roquefort , novillada des fêtes
- 6 novillos de La Quinta
- Victor Hernandez: silence après avis,salut au tiers
- Yon Lamothe: division d’opinions (un avis), deux oreilles
- Diego Garcia: une oreille, une oreille
- treize piques, cavalerie Bonijol
- demi arène
- Ciel estival chaleur plus que supportable
Le reportage photos de Romain Tastet ⤵️
Toro à toro de la novillada
Le premier novillo de la journée porte le n*10, il charge bien dans la cape appliquée de Victor Hernandez. Puis il pousse bien sous les deux premières piques après une charge au pas, la troisième rencontre est plus légère et courte. Coupant les terrains à droite aux banderilles, il complique le travail des banderilleros puis du novillero qui le travaille avec difficulté essentiellement à gauche. Mort laborieuse pour conclure dans le silence.
Le deuxième la Quinta (n*67) déborde d’énergie dans la cape et sous les deux piques. Diego Garcia au quite distille une série de chicuelinas serrées avant un très beau deuxième tiers. El Monteño et Manolo de los Reyes sont invités à saluer. Yon Lamothe construit ensuite une faena de cadence rapide, main assez haute. Il tue malheureusement très mal. Sifflets et applaudissements mêlés après un avis.
Diego Garcia voit entrer en piste le n*43. Novillo haut et superbe qui bondit sur le sable et dans sa cape. Le tercio de varas est typique des novillada de cette année: une grosse pique lourde suivie d’un puyazo très léger. Les banderilleros saluent après un beau tercios. Diego délivre une faena bouillonnante d’envie sur les deux cornes. Malgré sa volonté quelques inconsistances apparaissent en fin de faena. Il tue d’une entière très engagée après un pinchazo et coupe une oreille.
Le quatrième de l’envoi (numéro 3) est plus fin mais plus armé que ses prédécesseurs. Il fléchit à la sortie de deux lourdes piques. Victor Hernandez montre de l’envie malgré le double handicap d’une faiblesse latente et de la complexité chez le novillo. Hernandez conclut d’une presqu’entière de biais, et sur un salut au tiers.
Le cinquième de l’après-midi est le plus léger du lot, cela ne l’empêche pas de bien pousser sous la première pique, la seconde étant bien plus légère pour l’économiser. Toujours emporté par un rythme presque frénétique, la faena de Yon Lamothe manque parfois de profondeur mais conquiert le public. Malgré une épée basse, deux oreilles tombent du palco.
Pour conclure cette novillada de Roquefort, entre en piste un novillo long et fin, très en pointes. Brusque dans la cape, il pousse d’une corne dans le peto lors des deux rencontres. Diego Garcia mesure ensuite la charge dans une superbe série de cape. Ralenti par le fer, la cape et les banderilles, le novillo permet des séries longues et douces. Entière placé et engagée après un pinchazo et une demi lame très correcte une oreille.
CV
Le cinquième méritait une vuelta posthume !