Salamanque, Castella réussit
Salamanque, Castella réussit.
A la base j’aurais dû me méfier! Aller dans le pays du campo charro et se coltiner au cartel des Garcia Jimenez était un premier avertissement. Avoir de prime abord Morante pour ouvrir le cartel et se retrouver au final avec Tomas Rufo, au jeu des substitutions, en était un second. Alors qu’en cette fin d’été, il est annoncé vingt neuf degrés par chez toi, tu te retrouves par à peine 15 degrés sous une pluie d’automne! Décidément tout finisssait par me convaincre que les augures étaient mal embouchés en ce 16 septembre. Au fur et à mesure que 18 heures approchaient, les nuages arrêtèrent de cracher leur trop plein, et le thermomètre fit une pointe à 20 degrés, miracle des toros?
La corrida
Non, les gouttes retombèrent au moment du paseo et les 451 petits kilos de Filosofo se trimbalèrent sans joie ni émotion pendant ses vingt minutes de vie publique. Sébastien Castella fit le métier en attendant mieux.
15 kilos de plus et Boticario fut dégoulinant de bonté et de noblesse complice. Manzanares s’en régala dans une faena ambidextre qu’il distilla avec style mais sans une once de danger. Le public obtint une oreille.
Le troisième était invalide, le président decida que non et Rufo essaya de nous démontrer longuement que l’on pouvait faire quand même une faena.. Detail curieux Verdiales garda la langue pendante de la première à la dernière passe.
Les trois premiers picadors dirent aux trois suivants de ne point trop s’en faire, ce n’est pas aujourd’hui qu’ils risquaient de se faire des ampoules !
Caramelo le bien nommé sorti en quatrième position, était pur sucre. Il permit au nouveau Castella, celui qui est revenu en artiste, de délivrer dès le capote des passes au tracé soyeux. La faena eut de beaux moments des deux bords, avec le bitterrois qui prit visiblement plaisir à toréer. L’entière bien portée mit du temps à faire effet. Les deux oreilles tombèrent et la vuelta pour le toro fut de troisième tiers.
Almendrito promena une sorte de spleen. L’ennui gagna vite torero et gradins. Manzanares regagnant le burladero avec le silence pour compagnon et le toro repartit sous les sifflets.
Est ce que c’esnt parce que Bullidor était plus costaud que ses congénères ? En tout cas c’est celui qui se montra le plus retors et Rufo livra un long travail dans lequel il eut du mal à s’imposer. Ce garçon si prometteur de novillero semble avoir du mal à trouver le second souffle en cette fin de temporada. De plus l’épée n’est pas actuellement son amie.
Fiche Technique
- Salamanque. Arènes de La Glorieta. Toros de Hnos. García Jiménez et Pilar Olga García Jiménez (451kgs, 466 kgs, 486 kgs , 486 kgs, 501 kgs, 540 kgs) – vuelta au 4eme Caramelo- pour
- Sebastien Castella : saluts, 2 oreilles (avis)
- José María Manzanares : oreille, silence
- Tomas Rufo : saluts (avis), silence (avis)
- 6 Piques ou assimilées.
- Public : demie arène
- Météo : à laisser un chat ronronner tranquille à la maison
Philippe (vu du tendido 2, 3ème rang)