Sebastien Castella est revenu
Après une pause artistique , Sebastien Castella est revenu . Il a choisi ses terres d’adoption de Colombie et l’exercice de l’encerrona pour cela. Après 4 toros , pas grand chose à se mettre sous la zapatilla. La fin de meilleure qualité a permis au français de renouer sur le fil avec le succès et de lancer sa temporada 2023. Le bétail colombien à l’exception notable du 5ème n’ayant pas vraiment aidé notre compatriote à s’exprimer.
Plaza de toros de Manizales
Grosse ambiance et lleno de no hay billetes au moment où se déroule le paseo pour le retour attendu de Sebastien Castella. Au cartel, des toros de Ernesto Gutiérrez (1º et 6º), Las Ventas del Espíritu Santo (3º bis et 5º de vuelta) et Juan Bernardo Caicedo (2º et 4º) pour le français en solitaire (sobresaliente Juanito Ortiz et Juan Sebastian Hernández).
Résultat artistique : palmas, silence, silence, silence (avis), 2 oreilles, palmas (avis)
Le retour sans sel
A la moitié de ce retour, l’encerrona n’a pas vraiment décollé. A part le saut d’un espontaneo au premier les émotions sont assez restreintes de par la condition du bétail fade et sans classe.
Avec le toro de Gutiérrez de son retour plus mobile, Sebastien put néanmoins dessiner dans un style vertical une faena qui aurait pu lui valoir un appendice sans une fin épée en main laborieuse (palmas). Au 2 et 3 bis (le 3ème étant changé) , justes de présentation , sans caste ni race le biterrois géra les affaires courantes, sans autre possibilité que de simplement montrer sa volonté (silence et silence).
Enfin de l’émotion
Le 4ème un exemplaire de Calcedo fit illusion aux deux premier tiers. Dès l’entame de la faena il se déballona et devint réservé. Longue faena qui ne peut pas décoller et nouvelle déception après une fin tauricide longuette (avis). Le gentil public colombien commence à s’impatienter devant un spectacle qui s’enfonce dans la médiocrité.
Heureusement avec le 5ème de Las Ventas del Espiritu Santo (le seul à plus de 500kgs sur la bascule), qui fit preuve de race, Castella put enfin donner de la dimension à son encerrona. Faena des deux bords rythmée et complète. La charge vibrante du toro donne de l’intensité et du relief au travail du français. Ce dernier rencontra l’adhésion sans réserve du public. Forte pétition des deux trophées après l’estocade foudroyante au second essai qui fit passer de vie à trépas Descarriado. Mouchoir bleu pour le toro.
Avec le dernier d’Ernesto Gutiérrez , de peu de caste mais noble , Castella prend son temps. En effet, il prit le temps de trouver le sitio,la distance ,la hauteur de la muleta et la force du toque. Une fois fait, il put enchaîner les séries en prenant largement le dessus sur son adversaire dans une faena intelligente et sans temps mort. Après un entière , les trois descabellos l’empéchèrent de couper l’oreille qui aurait donner un peu plus de relief à ce retour.
Philippe. Corrida vue sur Idilio Taurino
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