Séville, Ginès Marin deux oreilles ,Morante une.
A Séville , Ginès Marin a coupé deux oreilles à son premier toro.
Les toros d’El Torero passablement présentés ont eu des comportements variés. Parfois de la bravoure au cheval, un peu de noblesse au dernier tiers, ils ont manqué de chispa et de transmission tout en se laissant faire. Ressortent du lot, le quatrième, le plus complet et le sixième le plus compliqué.
Cayetano a entendu deux silences, c’est tout dire.
Morante de la Puebla a salué après le paseo. Il a construit une bonne faena à son premier avec des détails sur les deux pitones. Il coupe une oreille à ce toro. Son second ne permettait pas grand chose.
Ginès Marin a touché le meilleur toro du lot. Il a instrumenté une intéressante faena alternant derechazos et naturelles templées. Final de face, une entière en place , deux oreilles, la seconde plus que discutable dans une arène de première catégorie.
En ouverture, le rejoneador portugais, Antonio Ribeiro Telles a salué après une prestation rapide et sans grande transmission.
Fiche technique
- Séville. douzième festejo de l’abonnement, Un toro de Passanha (rejon) et six de El Torero pour
- le rejoneador Antonio Ribeiro Telles saluts
- Morante de la Puebla, une oreille, saluts depuis le callejon
- Cayetano, silence (avis), silence
- Ginés Marín deux oreilles, saluts (un avis)
- Saluts d’Antonio Manuel Punta au quatrième et de Manuel Larios au septième.
- Douze piques
- Président: José Luque Teruel
- Lleno
- Chaleur persistante en Andalousie
Toro à toro
Pour commencer la corrida, sort un toro de Passanha pour Antonio Ribeiro Telles. Le bicho est suelto. Deux rejones de castigo dont un trasero. Classique le cavalier pose quatre palos au cuarteo. Faena courte, terminée par deux courtes, un pinchazo et un rejon contraire, le toro tarde à tomber. Saluts.
Le premier ”El Torero” , le second toro de la tarde, rentre en piste au pas. Il a tout d’un manso. Suelto, il a peu de charge. Il sort seul de la première rencontre. Le piquero fait ce qu’il faut à la seconde. Le bicho fait une vuelta de campana. Bon quite de Morante, tercio de banderilles vite fait bien fait, le maestro peut commencer à toréer. Doblones de rodillas. Naturelles et derechazos templés, la musique joue. Dommage le toro est faible et transmet peu. Final par derechazos, trois quarts de lame en avant et légèrement tombée, le public demande et obtient une oreille.
Le troisième met bien la tête dans la cape de Cayetano. Il est juste de forces. Il prend une première pique appuyée en poussant. Belle arrancada, la seconde rencontre est light. Le torero brinde au public. Début de faena par le haut, premiers derechazos sur le pico, le toro est noble mais manque de transmission. Une série à droite, une à gauche il baisse de rythme. Toujours sur le pico, la faena va à menos. L’épée résulte trasera et tendida. Forcément le toro tarde à tomber. Descabello et silence.
Le quatrième est negro burraco. Il pousse à la première rencontre. Bien mis en suerte par Ginès Martin, il charge avec bravoure à la seconde. Antonio Manuel Punta salue après une bonne paire de banderilles. Début de faena par derechazos, le toro est noble et répète, musique. Le torero baisse la main et lie deux bonnes séries à droite puis à gauche templées qui portent sur le public. Naturelles de face pour conclure avant une bonne entière en place, le toro tarde à tomber. Deux oreilles, il y a vraiment un décalage du barème de notation à Séville.
Le cinquième est bien fait. Capotazos décidés de Morante, accrochés les derniers, le bicho prend deux piques sans pousser. Il est suelto. Morante à du mal à le fixer. Quand il y parvient, il lie une bonne série à droite. C’est plus compliqué à gauche, le bicho se défend. Trois derechazos, retour aux naturelles, le torero insiste mais le toro est décomposé. Une demie prudente et basse suffit. Saluts depuis le callejon.
Le sixième est lui aussi burraco. Il a un peu de tête. Cayetano est débordé à la cape. Donc il prend deux gros puyazos en se défendant. Tercio de banderilles vite fait, mal fait. Cayetano a lui, sa tête des mauvais jours quand il prend la muleta. Début de faena brouillon, quelques derechazos sur le pico, quelques naturelles distantes tiennent lieu de faena à un toro qui avait un peu de piquant. L’entrée à matar est prudente, l’épée est basse, le descabello efficace. Silence.
Le septième est colorado. Bien reçu à la cape par Ginès Marin, peu piqué, il ne s’emploie pas au cheval. Manuel Larios salue au second tercio. Le toro manque de forces et de race. A droite, il se défend. A gauche, il s’echappe à la sortie de la passe. Marin s’applique mais la faena, faute de trop, manque d’intérêt. Le torero prolonge inutilement les débats. Il bascule dans un trémendisme déplacé. Le toro finit par se coucher. L’entière au second essai met fin à dix minutes d’ennui. Saluts ( ?).
Thierry Reboul, corrida vue sur Mundotoro TV
Toujours aussi juste et rigoureux monsieur REBOUL.
Beñat
Bonjour Thierry
Si je partage tonanalyse concernant le dernier toro de la tarde je ne partage pas ton analyse de la faena de Gines Marin. En effet je ne trouve pas que le tremendisme auquel tu fais allusion soit déplacé. Pourtant mes gouts naturels sont plutôt portes vers le classicisme. C est d ailleurs pour cela que je critiquais Juan Leal qui pratiquait le toreo tremendiste avec tous les toros tres rapidement. Depuis, il me semble s ete amelioré car a Arles il a moins pratiqué le tremendisme et a toreer comme il saïte le faire quand il le veut bien. Pour revenir a Gines Marin, je pense qu il avait un toro qui, comme tu le dis au debut, ne permettait pas une faena classique, il a essayé d en tirer le peu qu il avait en lui, il me semble que c est plutôt bien.. Et pour ma part je ne me suis pas ennuyé. Amitiés Patrick Sabatier 13300Salon de Provence