Toro Cardeño fête ses vingt ans en famille
Toro Cardeño fête ses vingt ans en famille
Pour fêter son vingtième anniversaire, la Peña Toro Cárdeno a organisé une fiesta campera dans les arènes de Maurrin. Fiesta campera où les oreilles sont tombées par paires sous un soleil de fin d’hiver bien agréable.
Les toros
Le novillo du Lartet a sans doute été trop piqué pour exprimer son caractère. L’Alma Serena a convaincu par sa charge longue et solide. Le pensionnaire de La Espera manquait un peu de transmission mais pas de vivacité et de fond. Le novillo d’Alain Bonijol est difficile à juger du fait de sa fracture de la corne qui semble le rendre très brusque. Pour finir, l’eral issu de l’élevage Alain Bonijol avait beaucoup d’énergie et a bousculé son torero plus d’une fois.
Les toreros
José Ignacio Uceda Leal a eu quelques jolies gestes et a très bien tué. Dorian Canton s’est parfaitement adapté à son opposant et en a tiré le meilleur. Solal a montré son envie, et sa capacité à capter le novillo et le public. Nino Julian s’est fait remarquer par sa grande maîtrise technique. Novillero sans picador Clovis Germain est vert, mais ses quelques moments de sérénité laissent entrevoir de beaux espoirs.
Fiche technique :
- Fiesta campera, arène de Maurrin, organisation Peña Toro Cárdeño, 4 novillos, Le Lartet (1), Alma Serena (2), La Espera (3) et Alain Bonijol (4), et un eral d’Alain Bonijol (5)
- José Ignacio Uceda Leal – 2 oreilles
- Dorian Canton – 2 oreilles
- Solal – 2 oreilles
- Nino Julian – 2 oreilles
- Clovis Germain – 2 oreilles
- Cavalerie: Bonijol – 6 piques
- 3/5ème d’arène
- Soleil et nuages, petit vent très frais
- Animation musicale: Los Divinos
Le reportage photographique de Peio Peyrelongue (à venir)
Toro à toro
1- José Ignacio Uceda Leal – Le Lartet n°3
Le premier novillo à fouler le sable est un Lartet bien fait, vif dans la cape suave du Madrilène. Il s’emploie sous le fer de la pique, fer un peu lourd. Une paire de banderilles lui est posé . Mais dans la muleta, il s’éteint complètement. José Ignacio sert quelques séries douces, tente quelques effets mais cela ne décolle pas au niveau de l’émotion. L’épée entière, un peu en avant, est d’une efficacité redoutable. Deux oreilles sont attribués par le public.
2- Dorian Canton – Alma Serena n°41
Le pensionnaire d’Aurice est haut et bien en chair, il s’emploie bien dans la cape, et bouscule le cheval lors du premier tiers jusqu’à la chute. La deuxième rencontre avec la cavalerie se passe plus calmement. Dorian Canton va lui servir une faena parfaitement adaptée, ferme et solide techniquement. Un petit bonheur de maîtrise. Le béarnais conclut une épée entière, un peu en arrière et coupe deux oreilles.
3- Solal – La Espéra n°48
Le troisième novillo de l’après-midi est d’un gabarit plus fin, plus étroit. Il est aussi très vif dans la cape, et plante les cornes dans le sable, avant de percuter par deux fois la cavalerie. Le picador travaille avec minutie et économise son opposant. Solal pose les banderilles avec envie, ce qu’apprécie le public. La faena est pleine d’entrega, à mas, malgré un léger défaut de transmission de la part du novillo. Pour conclure le tout, une entière un peu tombée et deux oreilles.
4- Nino Julian – A. Bonijol N°31
Le dernier novillo de l’après midi est plus fin, moins fait. Et il tape aux planches. Un craquement se fait entendre, et au contact du cheval , on comprend vite que le craquement venait de la base de la corne droite du novillo. Celui ci va continuer avec sa corne fracturée et va poser plusieurs problème à Nino. Dès qu’on l’appelle sur cette corne, le novillo est brouillon, brusque. Mais Nino gère cet élément sans délai et sert une faena douce, aboutie techniquement, et sans outrance artistique. L’épée entière est un peu en arrière. 2 oreilles.
5- Clovis Germain – Eral d’ Alain Bonijol n°65
L’unique eral de l’après midi fonce dans les capes, et bouscule son opposant. Clovis lui présente d’abord une cape ferme, puis plante 2 paires de banderilles. Vert, visiblement nerveux, Clovis entreprend une faena en dents de scies; les séries douces et sereines alternent avec d’autres plus brusques, bousculées même. L’épée basse rentre entièrement, et ressort dessous. 2 oreilles d’encouragement.
Clarisse Viateau