Tsunami de livres taurins.
Jacques Lafranchi présente deux des livres taurins parus ce mois d’avril.
Catherine et Jean Colomina sont co-inventeurs du concept l’Auberge Espagnole à Arles depuis 15 ans.
C’est un lieu de rencontre temporaire pour les artistes : peintres, sculpteurs, photographes, écrivains à la salle Jean et Pons Dedieu .
Break de deux ans, covid oblige, le département livre taurin a explosé à la dernière feria pascale.
Souvent en duo, une quinzaine de livres ont été présentés par leurs auteurs et dédicacés.
Voici quelques ouvrages issus du florilège.
Mes Pas dans l’ombre des maestros
Qui ne connaît pas José Caparros, ne connaît pas le Mundillo.
Novillero, banderillero, président de club, chauffeur de l’empresa. D’autres casquettes concernant Pepe : syndicaliste, empresa d’arènes, de cuadra de caballos, représentant en journaux, en affiches, boucher, cuisinier. Il fut même mayoral d’un jour à Collioure.
José est et reste le factotum des Arènes d’Arles et « rentreur » de toros indultés dans l’arène rhodanienne.
Ce n’est plus une garde robe de couvre chefs, mais un magasin !
Devant ce torrent de souvenirs, la journaliste et photographe Dany Coeur a du tenir fermement le gouvernail du bateau, pardon le stylo pour écrire ; d’où quelques erreurs de syntaxe et inexactitudes. (1)
Culte de la personnalité, polifacetico de gala , au lecteur de juger. Ouvrage à Alimon (une cape, deux mains différentes) .
« Mes pas dans l’ombre des maestros »José Caparros et Dany Coeur format (24×16) 97 pages, 15 euros, éditions La Fenestrelle.
(1) concernant l’anecdote sur « Jo Le Marseillais » Jo Lomini corse était un des lieutenants de Tani Zampa. Il fut exécuté le 31 mars 1973 au Tanagra (Vieux Port). Son apodo était « Jo le Toreador ». La tuerie du Bar du Téléphone eut lieu le 31 octobre 1978 (quartier du Canet).
Enrique Mateo «Maera » alias Henri Pioch (il fut novillero) était son chauffeur et avocat.
Maera fut chef du personnel à l’institut Paoli et Calmette et non directeur à l’Hôpital Nord.
Tauromachie, l’éternel scandale
Jacques Tessier, aumônier des arènes de Nîmes, aficionado practico, signe un nouvel ouvrage : « La Tauromachie, l’éternel scandale ».
Un nouveau pied de nez comme son précédent opus.
La Corrida Effraction salutaire.
Cet essai polémiste, iconoclaste à souhait, traite d’un abord différent (lidia?) du dialogue avec les Anti, animalistes et autres spécistes.
Texte plaisant, structuré, très documenté, la dérive involontaire d’une société, après l’enfant roi, l ‘animal roi ou les deux comme le dessin d’animation : Le roi Lion !
La position de l’Église, des papes en particulier (les fameuses bulles), les textes sacrés, l’interprétation faite offre une aune différente à un dialogue dit « impossible ».
Pourquoi ? La Nostalgie d’un paradis perdu où loup et agneau cohabitent harmonieusement, une société qui refuse ou élude la mort…
L’espoir d’une possible entente ou philosophie utopique ?
Je me permets avec l’accord du père Tessier, j’espère, de citer Saint Luc :
« Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté ».
Enhorabuena Padre pour ce bel éclairage…
Tauromachie ,l’éternel scandale : Père Jacques Tessier (16x11cm) 7 euros, Éditions au Diable Vauvert.