Vic, fabricant d’émotions
Avec Pentecôte qui approche, pour l’aficionado « a los toros », vient le temps de se diriger vers Vic Fezensac. Cette commune du gers de 3600 habitants possède une arène de 6800 places. La remplir est un vrai défi. Si sa ligne directrice toriste est culturelle, construire la feria reste un jeu d’équilibriste. Après une feria 2022 mitigée, les dirigeants du Club Taurin Vicois se sont retroussés les manches pour bâtir Toros en Vic 2023. Tertulias a rencontré André Cabannes (président) et Xavier Barella (trésorier) du CTV pour qu’ils nous en présentent les détails.
Tertulias : « Avant de parler du présent, revenons sur l’édition 2022. Quel bilan en avez-vous tiré ? »
André Cabannes : « La Féria 2022 a été très moyenne. Il y a quand même eu du positif avec une très bonne corrida de Baltasar Iban. Pour le reste, le constat est plus compliqué. Nous avons été déçus par la présentation et le comportement des Cebada Gago. La corrida d’Escolar Gil qui était bien présentée, n’a pas donné de jeu. Elle a été compliquée pour les toreros et les spectateurs.
La novillada de Raso de Portillo, a comporté un novillo dont la présentation ne correspondait pas à ce qu’on attend à Vic. Cette ganaderia faisant peur à tout le monde, nous avons eu un douzaine de refus pour l’affronter. Nous avons du prendre des novilleros qui n’étaient pas du haut de l’escalafon. La novillada n’a pas été à la hauteur de nos espérances. Le bilan est donc négatif et quand les choses ne sont pas bonnes, il faut le dire et rectifier le tir pour les années qui viennent.
Au plan fréquentation, nous avons été dans nos standards habituels à savoir entre 3500 et 4000 spectateurs. Nos montages financiers tiennent compte d’un remplissage de cet ordre. »
Tertulias : « D’une manière générale comment se construit une Féria comme Vic ? »
André Cabannes : « Nous essayons de tenir compte de ce qui se passe en France et en Espagne. Nous regardons quelles sont les ganaderias qui sont dans un bon moment. De plus, les réseaux sociaux nous permettent d’être au courant de ce qui se fait un peu partout en novilladas et en corridas. Notre montage tient compte de l’ensemble de ces éléments. »
Xavier Barella : « Nous allons aussi directement dans un certain nombre d’arènes. On scrute les sorties des différentes ganaderias pour affiner nos idées que ce soit pour faire revenir des élevages que l’on avait plus programmés depuis un certain temps, ou en trouver de nouveaux. C’est le rôle d’une arène comme Vic de faire découvrir de nouveaux élevages. »
Tertulias : « La réputée Corrida Concours de Vic, qui avait disparu en 2022, revient au programme. Quelle en est la raison et comment l’avez-vous construite ? »
André Cabannes : « C’est une demande du public de revenir à cette corrida concours, même si celle de 2021 bien que très bien présentée, n’ a pas vu de bons toros. Une concours reste difficile à monter. Le transport, l’hébergement des mayorales , tout est plus coûteux. Si un toro que nous avons reseñé, ne peut pas sortir, il faut en trouver un autre de « secours ». C’est compliqué, mais c’est dans l’ADN de Vic de montrer des toros que l’on ne voit pas ailleurs.
Nous sommes partis en 2023, sur la base d’encastes anciens que l’on a avec Saltillo, Villamarta et Conde de la Corte. Chez Cuadri, un toro nous plaisait mais il est parti pour un desafio à Valence et chez Prieto de la Cal nous y sommes allés mais sans succès. Nous voulions un élevage français, et avons pris un Yonnet qui est très présenté. Chez Couto de Fournihlos, le ganadero a un second fer, Santa Teresa. C’est un très vieux fer d’origine Guardiola Soto. On a pris un toro de chacun des deux élevages.»
Tertulias : « Comment les ganaderos réagissent au coup de fil de Vic pour leur demander de participer à la concours de Vic ? »
André Cabannes : «Certains refusent car ils ne veulent pas être jugés sur un toro. Cela fait partie des problèmes que nous rencontrons. Pour ceux qui viennent, nous faisons confiance aux ganaderos. Nous pouvons juger la présentation mais pour ce qui est du potentiel et comportement du toro, ce sont les ganaderos qui sont les meilleurs juges avec les notes du père, de la mère, des frères et soeurs de l’animal retenu. Les éleveurs sont flattés de venir à Vic. Ils nous sont reconnaissants par rapport à ce que nous essayons de défendre. »
Tertulias : « Pour cette corrida bien spécifique, comment avez-vous monté le cartel des toreros ? »
André Cabannes : « Déjà, le toro de Saltillo est hors normes. Il a cinq ans et est impressionnant. Il n’y a pas mille toreros qui peuvent de mettre devant. Sanchez Vara était incontournable. Adrian de Torres nous avait beaucoup plu lors de la concours de Cenicientos l’an dernier. D’ailleurs, il n’y a pas qu’à nous qu’il a plu. Il est allé à Madrid et cela s’est très bien passé. A Cenicientos, il a toréé un Fraile très fort et très dur pour le torero. Il n’a jamais reculé d’un centimètre. Il a été très bon lidiador. C’est pour cela que nous lui avons fait confiance. Je pense qu’on le reverra dans ce créneau des corridas dures. »
Xavier Barella : « Gomez del Pilar a sa place dans cette concours suite à sa prestation vicoise de 2021. Il avait coupé deux oreilles à un toro d’Escolar Gil. Nous l’avions programmé en 2022, mais quelques jours avant la Féria, il a pris un coup de cornes par un Escolar à Madrid. C’est tout naturellement qu’il retrouve une place dans la Féria Vicoise. Quand nous l’avons contacté, il a souhaité paraitre à la corrida concours. »
Tertulias : « Vic a toujours intégré à sa programmation une novillada. Vous revenez en plus à la non piquée. Pourquoi ? »
Xavier Barella : « La non piquée, c’est généralement un spectacle d’entrée dans la tauromachie. Tout part de là. Il est normal que pour une Féria dans une arène de Première Catégorie, elle ait sa place. Cela donne la possibilité pour des jeunes toreros de faire leurs armes. C’est aussi la possibilité pour un jeune public d’avoir sa première expérience dans une arène. C’est d’ailleurs pour cela que nous l’offrons aux moins de dix-huit ans.
Pour le choix des ganaderias de la non piquée, nous avons voulu mettre à l’honneur les élevages français du sud-est et du sud-ouest. Trois toros viendront du sud-ouest avec un Lartet, un Alma Serena et un La Espera. Pour le sud-est, il y aura un Turquay et un de La Golosina qui fera sa présentation dans une arène. Pour la novillada, il y a un clin d’œil à l’histoire de Vic avec le choix des Monteviejo. Ces novillos sont d’encaste Vega-Villar, encaste qui a marqué les années quatre vingt dix dans nos arènes. »
Tertulias : « Pour la novillada, le montage du cartel a du être plus simple que l’an dernier avec les Raso de Portillo ? »
André Cabannes : « Nous avons choisi ce fer après avoir vu à Orthez trois toros de Montviejo. L’encaste est intéressant. Yon Lamothe et Christian Parejo nous ont dit oui de suite. Avec Jorge Molina, Ce sont trois garçons qui prennent l’alternative cette année. Ils font partie de l’élite des novilleros. Molina est le triomphateur de Villaseca en 2022. »
Tertulias : « Le samedi, ce sont les Dolores Aguirre. C’est un élevage souvent répété à Vic. Pourquoi ? »
André Cabannes : « C’est la neuvième fois qu’ils viennent en quinze ans. C’est un élevage qui nous est cher. L’an dernier, on avait vu la camada mais la ganadera n’avait pas encore défini les lots. Nous étions dans le flou et nous ne les avons donc pas programmé en 2022. Les Dolores sont bien sortis à Céret en 2022, nous avons vu aussi trois bons toros à Orthez. C’était une évidence d’y revenir. Nous allons au campo assez tôt et nous nous sommes tout de suite entendus avec la ganadera et nous avons pris un lot qui est superbement présenté. »
Tertulias : « Pour la construction de ce cartel, Alberto Lamelas et Maxime Solera sont connus pour être des spécialistes de ce type d’élevage Qu’en est-il de Luis Gerpe ? ».
André Cabannes : « Luis Gerpe est un jeune qui fait partie des cinq ou six toreros que je suis. Il fait toutes les corridas autour de Madrid, dans la « Vallée de la Terreur » et s’en sort toujours bien. Je pense que c’est aussi notre rôle à Vic de mettre des garçons comme lui. Il est enchanté de venir chez nous avec les Dolores Aguirre. Le fer lui convient. Venir dans une arène de première catégorie en France, pour lui, est une belle opportunité. Il est dans ce créneau. Il sait que s’il s’en sort bien, il aura quelques contrats en suivant dans les années à venir. »
Tertulias : « Il y a une course qui est à première lecture un peu moins dans l’esprit vicois. Celle de Baltasar Iban avec certes Morenito de Aranda un habitué, mais aussi la présence plus surprenante de Leo Valadez et Jesus Enrique Colombo! »
André Cabannes : « Leo Valadez, c’est quelqu’un que nous avons vu à Riscle l’an dernier. Il a fait une très bonne temporada cet hiver au Mexique. Je pense que c’est quelqu’un sur qui on peut compter. Colombo, c’est un garçon qui communique avec le public. Il est un banderillero spectaculaire. Je pense que ce sont des gamins qu’il faut aider. Pour moi, cela ne fait pas tâche dans le cartel vicois. Souvent on retrouve les mêmes toreros. Il faut savoir que des toreros expérimentés comme Robleño et Rafaelillo ont décliné nos propositions car seule la corrida de Rehuelga les intéressait. Pour affronter cette course, il nous a fallu nous tourner vers des jeunes qui ont envie de prouver. Ce lot de Baltasar Iban, est composé de huit toros. Il y en a quatre de quatre ans et quatre de cinq ans. C’est la tête de camada de l’élevage. »
Xavier Barella : « Valadez, c’est une des révélations de l’an dernier. Il coupe à Madrid, Pampelune et Bilbao. Colombo est spectaculaire aux banderilles même s’il lui faut progresser au dernier tiers. Il ne s’en est pas trop mal sorti, l’an passé avec une corrida de Cebada Gago. Cela justifie leur place dans ce cartel. »
Tertulias: « En clôture, il y a le mano à mano Luque- Lopez Chaves. Ce dernier, c’est un torero de Vic, très apprécié. Il fera ses adieux. Pourquoi le retour de Daniel Luque que l’on voit beaucoup dans le sud-ouest? »
André Cabannes : « Luque est un torero qui nous intéresse beaucoup. Même s’il fait partie maintenant du haut de l’escalafon, les autres toreros vedettes ne veulent pas trop toréer avec lui. Sa présence à Vic est venue de l’histoire de Bayonne. En 2021, alors qu’il devait toréer avec Enrique Ponce, ce dernier s’est retiré des ruedos. Alors que Chaves et Luque sont copains, Zuniga, l’apoderado de l’époque de ce dernier, avait mis son véto car les deux toreros n’ étaient pas pour lui dans la même catégorie. Lopez Chaves en avait été très vexé. Luque nous a dit que sa participation à cette dernière de Chaves à Vic rattraperait un peu le coup. C’est un peu son idée.
Nous avons informé le torero que les sept toros de Rehuelga étaient choisis et que le lot ne serait pas modifié. Il a accepté de venir en l’état. C’est une affiche un peu originale avec un garçon qui est en haut de l’escalafon et un autre qui finit sa carrière après avoir été un grand lidiador. En prime, on a un sobresaliente de lujo en la personne d’Alvaro de la Calle. Cette corrida de Rehuelga est de belle présentation. »
Tertulias : « La programmation (deux spectacles par jour) est très concentrée. Trois jours ce n’est pas trop court pour six spectacles ? »
Xavier Barella : « Il y a un élément à prendre en compte par rapport aux autres arènes de première catégorie. Ces Férias se déroulent en juillet et août, en période estivale. Les gens sont en congés, alors que pour nous, c’est concentré sur un week-end. Depuis vingt ans, on a ce schéma de trois jours avec deux courses par jour. C’est peut-être un peu lourd. Le lundi soir à la fin, on a vu passer presque quarante toros. C’est aussi ce qui nous permet de construire un week-end qui soit riche en programmation. On sait que pendant trois jours, quand on vient à Vic, on va vivre et manger toros. »
André Cabannes : « Il y aussi un problème majeur pour Vic, celui de trouver des logements. Je crois que l’on perd beaucoup de monde à cause de cela. S’il y avait un jour de plus, cela engendrerait pas mal de frais supplémentaires pour les gens. »
Tertulias: « Aujourd’hui, quelle est la réponse du public au travers des abonos, des réservations ? »
Xavier Barella : « Sur les réservations, on est à peu près au niveau de celui de l’année dernière. On a un peu plus de réservations en corridas isolées. C’est dû à la conjoncture. En regardant ce qui s’est passé depuis le début de la temporada, on constate une forte affluence dans les arènes, supérieure aux années précédentes. Je pense que le sieur Caron nous a fait plus de bien que de mal. Nous espérons que cela se fera comme dans les autres arènes avec des personnes qui se décident au dernier moment. »
Tertulias: « Quel est l’impact de la suppression du lundi de la liste des jours fériés ? »
Xavier Barella : « Pour 2023, à l’heure actuelle, c’est celle où il y a le plus de monde. Avec la suppression du jour férié on a eu des lundi un peu plus bas en fréquentation. Il fallait trouver des idées pour faire des montages attirant le public. Cette année, pour l’instant, cela fonctionne. »
Tertulias: « En matière d’offre tarifaire, quelle est votre politique ? »
André Cabannes : « On a tenu, contrairement à d’autres arènes, à maintenir les mêmes tarifs. La non piquée est offerte aux abonnés. Elle sera gratuite pour les moins de 18 ans et à 10 euros pour les 18-25 ans. »
Tertulias: « Quel est le jonglage pour ne pas se mettre dans le rouge malgré la hausse de tout ce qui impacte le prix d’un plateau ? »
André Cabannes : « On a un bon trésorier (rires). Plus sérieusement, nous ne sommes pas de doux rêveurs quand on établit le budget. Des toreros, comme Roca Rey ne seront jamais accessibles pour nous vu les cachets demandés en arènes de première catégorie. On a un budget, on s’y tient. Nous sommes tous bénévoles.
Il faut savoir que quand nous vendons un billet, 20% revient à l’état, car nous sommes assujettis en tant qu’association à ce taux de TVA. Cela n’est pas le cas de toutes les arènes. Nous sommes peu nombreux, à part Céret, qui sont dans ce cas. On a aucune aide. On gère les arènes avec plus de vigilance que notre argent personnel. Les finances sont saines. Pour autant tous les toreros qui viennent sont payés à minima au convenio avec un geste pour les plus modestes. Nous mettons un point d’honneur à ce que dès le mardi qui suit la feria, tous les acteurs soient réglés. »
Tertulias: « Combien êtes-vous à travailler sur cette organisation ? »
André Cabannes : « Nous sommes un cinquantaine. Le conseil d’administration regroupe quinze membres. Le bureau est constitué de six membres. Ce sont toujours un peu les mêmes qui s’y collent mais cela fait partie de la vie des associations. »
Tertulias: « Quelles sont les points communs et les différences avec Céret ? »
André Cabannes : « Céret est une arène de deuxième catégorie. Ils peuvent se permettre des choix, en particulier pour les ganaderias, que nous ne pouvons pas nous permettre. Nous essayons d’être un peu plus cartésien dans nos choix. J’ai beaucoup d’admiration pour eux. Ce qu’ils font est admirable. On est différent par la catégorie de l’arène, mais nous sommes similaires dans ce que nous défendons dans la tauromachie. »
Xavier Barella : « Les deux arènes ont la même philosophie dans ce qu’ils recherchent au niveau du toro de combat. Il y a souvent une touche d’originalité supplémentaire à Céret comme la venue des Reta de Casta Navarra, car nous avons un public plus large. »
Tertulias: « Quel est l’impact de la frontière qui a été instaurée entre la partie taurine et festayre sur la fréquentation des arènes ? »
André Cabannes : « C’est une fête à deux vitesses. Il y a la clientèle des arènes et celle de la Fête. La moyenne d’âge aux arènes est très supérieure à celle en ville qui est plus proche de 18 ans que de la soixantaine. Il y a une clientèle intermédiaire que l’on pourrait capter mais cela reste compliqué. »
Xavier Barella : « Il y a quand même un aspect positif et qui se reproduira, je l’espère cette année. A Vic, on repère facilement ceux qui vont faire la fête en ville. Ils se démarquent avec le port de la marinière. Avec ce dress code, on voit les « festayres » qui montent aux arènes. L’an dernier, nous avons pu constater qu’il y avait un peu plus de marinières sur les gradins. »
Tertulias: « Quelle sera la cuadra de caballos ? »
André Cabannes : « La Cuadra Bonijol est pour nous indispensable, ne serait-ce que par rapport à ce qu’il a apporté au tercio de piques. Il a des chevaux plus mobiles ce qui est intéressant pour le premier tercio. On a discuté avec Alain cet hiver sur l’évolution du poids de ses chevaux. Il nous a proposé de les peser. Il y a une dizaine de jours, on a pesé les treize chevaux susceptibles de venir à Vic. Ils sont bien tous en dessous des 650 Kg maximum règlementaires. »
Tertulias: « Quels sont les grands souvenirs de Vic ? »
André Cabannes : « Ce ne sont pas les toros indultés, il n’y en a jamais eus. Garapito (Palha 1992) l’aurait peut-être mérité de par sa mobilité, sa caste. Il y a eu quelques bons toros que nous avons vus à Vic. Tout le monde se souvient de Cantinillo (Dolores Aguirre 2014) qui était un manso con casta. Après ce sont des souvenirs brefs, il n’y a pas forcément de corridas entières dont on reparlera dans plusieurs années. Ce sont des souvenirs particuliers comme les deux grands toros de la corrida de Baltasar Iban en 2022. On a un public particulièrement aficionado et dur. Chaque arène a sa personnalité. Je pense que le triomphalisme de certaines arènes n’a pas cours chez nous. »
Tertulias: « En résumé, quelle est la définition de « l’esprit de Vic » ? »
André Cabannes : « C’est un présentation des toros qui est au-dessus de ce que l’on voit dans d’autres arènes. C’est le choix et la variété des encastes. C’est la mise en avant du tercio de piques qui est bafoué dans beaucoup d’endroits. Nous tenons à le défendre. C’est aussi voir des toreros que l’on ne voit pas ailleurs. »
Xavier Barella : « Si je devais convaincre quelqu’un, c’est de venir à Vic pour voir des choses que l’on ne voit pas ailleurs. Comme André le dit nous souvent, nous ne voulons pas de l’Art mais de l’Emotion.»
Tertulias: « Comment voyez-vous l’avenir des corridas toristas ? »
André Cabannes : « Organiser des corridas dites dures, ce n’est pas si simple. Dans les années à venir, il y a beaucoup de ganaderias qui nous intéressent qui vont disparaitre. Ils ne vendent pas assez de toros. Les frais augmentent et les ganaderos ne s’y retrouvent plus du tout. Il y a des élevages qui ne tiendront pas en particulier, ceux qui ne vivent que du toro. Garcigrande, Victorino ne sont pas prêts d’arrêter. Les ganaderias un peu particulières, qui ont des petites camadas, risquent de ne pas durer. Palha, par exemple, a éliminé la moitié de ses vaches. Cela se traduit par une forte inflation sur le prix des toros cette année. Ce qui se comprend quand on sait que le prix du pienso a doublé. Ce sont des problèmes de disponibilité et de prix que nous allons connaître dans les années à venir. »
Tertulias: « Qu’est ce qui fait que les organisateurs de Vic seront contents le soir du lundi de Pentecôte ? »
André Cabannes : « Je voudrais que tous les gens aient la banane parce qu’ils ont vu une, deux ou trois bonnes corridas »
Renseigenments pour réserver vos places en ligne ➡️ abonnements ➡️ achat de billets ou par ☎️05.62.06.56.55 ou par 💻 ctv@clubtaurinvicois.com .
Propos recueillis par Philippe Latour et Thierry Reboul
L’erreur est pour le lundi avec la présence d’une personne indigne de Vic. D’ailleurs quand on regarde la vidéo des bichos, on a vite compris ce qui va se passer dans le ruedo.
Soit vous en dites trop soit pas assez… Qui est cette personne indigne de VIC ? Personnellement je trouve ce cartel très bien monté et d’autre part si c’est pour voir des toros monstrueux mais qui n’embistent pas je n’en vois pas l’intérêt.
Enfin en commentaire je noterai parmi les toros célèbres qui auraient pu (du!) être indulté car réellement complet dans les 3 tiers et brave c’est en 2006 Velonero de Charro de Llen lidié par Luis Miguel Encabo qui avait mis bcp (trop) de temps à réaliser qu’il avait une pépite en face de lui. Ce toro aurait du être grâcié mais parce qu’on était à Vic un certain snobisme a empêché ça
Oui mon cher Pierre T, mous du bulbe nos 2 chers amis avec leur sectarisme de type Carron/LFI/Wokiste (l’aficion est tolérante par essence), mais adorables car ils alimentent les échanges sur Tertulias, un des rares Portail à ne pas sanctifier leurs Resenas, sans publicité, non financés par le Son & Lumière Espagnol (Mundotoro, Aplausos).
– Vic choisit les Toros, puis contacte les Toreros. On est chez les Toristes, non chez les Toreristes !!!!
– Trapio des Rehuelga, on est dans l’encaste Buendia, non Gamero Civico (Samuel Florez, Arauz des Roblez, à revoir San Isidro 2022 sur Plaza Toros !!!) présent le Dimanche matin (Santa Teresa),
– Dax :
o Les fameuses férias populaires (Août / Septembre) sont fiancées par les corridas,
o Respect à la Commission Taurine / Maire & autres associations qui aident à la survie d’une économie & commerces locaux.
o Pour apprécier la saveur des Indultos (Ponce / Luque / Perrera / Gines Martin, Luque) futurs, voir l’ordonnance : Dacquoise à l’œil noir + Madeleine dacquoise (https://www.madeleinesdax.com/) au petit matin d’une nuit torride,
– Vic Fenzensac :
o A écouter les 2 dernier Podcast de Callejon (https://www.francebleu.fr/emissions/callejon/gascogne) avec André Cabannes (les petits encastes se font rares, les petites camada de Rehuelga (triomphatrice San Isidro 2017), Marc Lavie éditorialiste de l’excellent Hebdo Semana Grande (l’existence de Vic),
o ou lire le Sud Ouest (https://www.sudouest.fr/culture/ferias/feria-de-vic-fezensac-le-retour-aux-sources-15245612.php ) : l’article du Zocato « Feria de Vic Fesensac – le retour aux sources »,
o 3500 habitants, une arène de 6700 places. La féria de pentecôte qui participe grandement à la survie d’une économie & commerces locaux, une tauromachie basée sur le toro qui permet aussi à la tauromachie n’appartenant pas au Son & Lumière espagnol (petits encastes et professionnels) d’exister,
o Pour apprécier la saveur des 3 Rehuelga – Luque / Jean Batiste (un apodero au service de son torero, non un apodero qui se sert de son torero pour exister), voir l’ordonnance (Tiap Magret – Pomme Sarladaise – Madiran avant la corrida) ou, pour les bourses populaires, gourde de Madiran – Casse-croûte Rillettes de Canard dans les arènes de Joseph Fourniol : le Paradis sur Terre ce Lundi de Pentecôte.
Au Plaisir
D.ROGER
Vous pouvez toujours vous rendre sur les bords de l’adour pour voir vos faenas vénérées et comptabiliser les trophées.
Amusez-vous bien le lundi à Vic .
Rassurez-vous, je ne serai pas là pour perturber le triomphe programmé et jouer les pisse vinaigre pour reprendre l’expression favorite du commentateur de France bleu Gascogne. Ce jour là, j’ai piscine et aurai une pensée pour un lot de Vic légendaire: Rocio de la Camara
Il n’y a rien de honteux à vouloir aller à la piscine un lundi de Pentecôte.
Beñat