Yiyo , prince du toreo

Yiyo , prince du toreo

José Cubero Sánchez « El Yiyo » est né à Bordeaux le 16 avril 1964. Il est décédé à Colmenar Viejo le 30 août 1985.

Fils d’émigrés espagnols installés en France, qui sont retournés dans leur pays natal. Il est l’un des premiers élèves de l’école taurine de Madrid. Toréant dès l’âge de onze ans, on le considère rapidement comme madrilène. Le surnom lui vint de son nom familier, qui de Joselillo devint « Yiyo ».

Le 30 août 1985, il participe à une corrida à Colmenar Viejo, en remplacement de Curro Romero. Le sixième toro, Burlero de l’élevage de Marcos Núñez, lors de l’estocade, lui transperce le coeur de sa corne. La mort est quasi instantanée. Yiyo dans un dernier souffle n’a que le temps de dire à son peón de confiance, « El Palí » : « Palí, celui-ci m’a tué », avant de s’écrouler. Ironie du sort, quasi un an plus tôt « Yiyo » figurait dans le cartel funeste du 26 septembre 1984 et tua le toro qui avait mortellement blessé Paquirri.

Fauché en pleine ascension

La mort de Yiyo, âgé d’à peine vingt-et-un ans, résonne comme un coup de tonnerre dans toute l’Espagne et la France taurine. Considéré comme le petit prince de la tauromachie, une carrière de maxima figura del toreo semblait lui être promise. Il avait après une brillante carrière de novillero , reçu l’alternative le 30 juin 1981 à Burgos. Des mains d’Ángel Teruel, en présence de José Maria, Manzanares (père), avec des toros de Joaquin Buendía il devint matador. Il confirme à Madrid le 27 mai 1982. Il attend néanmoins un an de plus pour connaître la consécration sur ses terres d’adoption avec la sortie par la grande porte de Las Ventas le 1er juin 1983. Bon technicien, torero complet, toréant toutes les devises, Yiyo n’eut que peu de temps pour marquer de son empreinte l’histoire de la tauromachie.

Son souvenir désormais se perpétue à Madrid, sur le parvis des arènes de Las Ventas. Une statue de « Yiyo » est érigée à sa mémoire, près de la Grande Porte.